Les textes bibliques du jour nous renvoient à la croix. Cet objet dont nous avons l’habitude est devenu le signe des chrétiens. Ces textes peuvent surprendre lorsqu’on les rapproche.
Dans l’épisode du Livre des Nombres, Moïse demande à ceux qui ont été mordus par un serpent venimeux d’élever leur regard vers le serpent de bronze fixé au bois d’une hampe. Ce n’est pas le serpent qui sauve, mais le fait de lever les yeux vers le ciel sur lequel se détachait l’image du mal vaincu. Par-delà le serpent, ils regardaient en réalité l’auteur du salut : le Seigneur, Le Dieu d’Israël.
Alors… Comment oser comparer Jésus en croix au serpent de bronze, notre sauveur au serpent, symbole du mal dans toute l’écriture ?
Un simple mot répond : élever.
Reprenant l’image, l’évangéliste saint Jean nous montre le Christ élevé sur le bois de la croix. Voulant le mettre à mort, les hommes le clouent sur la croix.
En réalité, si le Christ est descendu du ciel, c’est pour y remonter et par le Père qu’il est élevé et la mort de Jésus en croix n’est pas destinée à apaiser la colère de Dieu. Elle, la croix glorieuse, est la manifestation de l’amour de Dieu pour les hommes. La croix, nous la retrouvons dans nos maisons mais aussi aux carrefours de nos chemins ou encore sur la tombe de nos défunts.
Et surtout, elle est en bonne place dans nos églises, sauf ici à Saint-Paul, où il n’y a pas de croix visible à l’extérieur de la paroisse...
Elle, la croix, fait partie des signes que les chrétiens des générations passées nous ont légués. Et pour certaines personnes, la croix est devenue un bijou de grande valeur…
Trop souvent, nous traînons derrière nous des images de la mort chargées de peur. Elles sont liées au jugement et à la condamnation.
Or voilà que Jésus vient rectifier l’idée que nous nous en faisons : « Dieu a envoyé son Fils, non pas pour condamner le monde mais pour que, par Lui, le monde soit sauvé. » Ces paroles sont au coeur de notre foi.
Elles excluent la peur. Celui qui vit dans la confiance échappe au jugement. Sa confiance ne peut être déçue.
Telle est la bonne nouvelle qui repose sur la prédication de Jésus lui-même.
C’est pour cette raison que nous nous tournons vers la croix du Christ.
Bonne semaine à tous.
Père William
Post Scriptum : En ce moment (14 septembre, 13 h 55) je suis à Paris, à l’aéroport Charles De Gaulle et j’attends mon vol pour Rome. La Ville éternelle m’attend et le Pape Leon XIV aussi.